Lauréat des Olympiades Internationales des Géosciences 2017. - SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE

Lauréat des Olympiades Internationales des Géosciences 2017.

, par Pôle SVT

Nicolas Lastel, élève en terminale S au lycée Pierre Corneille de Rouen, a participé, du 21 au 30 août 2017, aux Olympiades internationales des Géosciences au centre international de Valbonne, parmi 150 élèves venus du monde entier.

Une compétition internationale

Les Olympiades internationales des Géosciences (IESO) sont une manifestation mondiale de grande ampleur regroupant les meilleurs lycéens de la discipline venus de 35 nations différentes.

Organisée par l’Université Côte d’Azur avec le soutien du Ministère de l’Éducation nationale, en partenariat de la Société Géologique de France, l’Observatoire de Paris, Météo-France et le Museum d’Histoire Naturelle, et coordonnée par « Sciences à l’école », la 11ème édition s’est déroulée pour la première fois cette année en France.

Chaque délégation se compose de 4 candidats (8 pour le pays organisateur) les mieux classés suite aux épreuves de sélection internationale ainsi qu’au palmarès de leur académie d’origine. À l’issue du croisement de ces résultats, un entretien téléphonique valide leur participation.

Des épreuves individuelles et collectives, théoriques et pratiques, de terrain ou de recherche documentaire, sont au programme de la compétition, sur les thèmes de la géologie, de l’astronomie, de la météorologie et de l’hydrosphère.

Organisatrice des Olympiades, la France a pu constituer une équipe de huit représentants, en associant 4 élèves « invités ». Ceux-ci ont participé aux mêmes activités, sans que toutefois leurs résultats ne soient pris en compte dans le classement. Nicolas Lastel, du lycée Pierre Corneille de Rouen et classé en seconde position des Olympiades académiques, faisait partie des invités.

Témoignage

Comment vous êtes-vous préparé à ces olympiades ?

« Nous avons participé avec toute l’équipe de France à quelques jours de préparation. Nous étions accompagnés de notre mentor, Nathalie Brasseur de l’Observatoire de Paris et de Raymond Cirio du centre briançonnais de géologie alpine. Nous avons fait des randonnées en montagne pour travailler la géologie et des nuits d’observation d’étoiles pour l’astronomie. Le soir, les apports théoriques étaient fournis par Nathalie Brasseur. »

Comment s’est déroulée la semaine de compétition ?

« Les deux premiers jours étaient consacrés à la prise de contact entre les candidats de toutes les délégations. On a fait des visites culturelles dans le Mercantour, à Valberg et des activités pour apprendre à se connaître. À partir du 3ème jour les épreuves ont commencé. Tout d’abord les épreuves écrites individuelles sous forme de QCM. C’était assez difficile.

Le jour suivant, on a fait les 4 épreuves pratiques individuelles. En géologie, j’ai par exemple, analysé des échantillons de roche pour déterminer leur provenance, en météorologie, mesuré la qualité de l’air ou en physique /astronomie, déterminé la constante d’énergie du soleil reçue par la terre. Certaines épreuves étaient très complexes et d’autres plus faciles.

À partir du 5ème jour, les épreuves se sont déroulées en équipes. Un terrain nous a été attribué pour nos travaux. Avec mon équipe composée d’élèves venus d’Autriche, du Royaume-Uni, d’Indonésie, du Japon, des Philippines et du Portugal nous sommes allés sur le barrage de Malpasset. Toutes les conversations se faisaient en anglais. Nous avons dû trouver les éléments permettant de définir pourquoi le barrage s’était rompu en 1959. L’après-midi nous avons travaillé sur la recherche documentaire en réalisant une affiche autour d’une question précise : « en quoi les géosciences pourraient nous permettre d’habiter d’autres planètes ? ».

Le dernier jour nous avons préparé notre présentation de l’épreuve de terrain (International Team Field Investigation) en vue de la soutenance en anglais, ainsi que notre travail de recherche (Eath System Project). La soutenance s’est déroulée à Thalès Aliéna Space à Cannes.
Durant la semaine d’épreuves, chaque soir, des visites étaient organisées comme la visite de l’Observatoire de la côte d’Azur, une sortie à Fréjus… Le dernier soir un diner de gala a réuni tous les participants qui ont présenté des éléments de leur culture. »

Quel est votre meilleur souvenir de cette semaine ?

« C’est le diner de gala. C’est le moment où on a le plus échangé entre nous. Les épreuves étaient terminées et on a profité pleinement de ce moment. Je suis d’ailleurs resté en contact avec beaucoup d’autres participants. »

Que vous a apporté cette expérience ?

« Je me suis engagé dans ces Olympiades un peu par hasard. Je me suis dit que c’était l’occasion de voir si cela me plaisait. Il y a effectivement des thèmes qui m’ont vraiment intéressé comme la météorologie et l’hydrologie. J’ai découvert plus de choses que lors des cours et surtout d’une manière plus concrète. Le fait de travailler en équipe m’a également beaucoup plu.
En tant qu’invité, j’ai accompli toutes les épreuves sans pouvoir avoir officiellement de médaille. J’ai néanmoins été classé par équivalence au niveau médaille d’argent, soit dans les 30% des meilleurs candidats. »

Ce mardi 10 octobre, Nicolas Lastel était invité avec l’équipe de France des Géosciences, sous la Coupole de l’Institut de France, en présence de Thomas Pesquet, pour recevoir la médaille de l’Académie des sciences, suite à la belle performance réalisée lors des Olympiades internationales, la meilleure jamais réalisée par une équipe française avec un total de 9 médailles.

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